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Petit commerce : quelle est la place des femmes chefs d’entreprise en 2023 ?

9 min
Femme gérant un commerce de proximité

En tant que femme animée par la volonté d’entreprendre, vous envisagez d’ouvrir un petit commerce ? Bravo ! En effet, l’entrepreneuriat n’est pas réservé aux hommes. Pourtant, combien de créatrices d’entreprise se lancent dans cette aventure en France en 2023 ? Se tenant chaque année le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes est l’occasion de se poser la question et surtout d’y répondre ! Découvrez quelle est votre place en tant que femme chef d’entreprise – ou femme cheffe d’entreprise 😉 – et les aides auxquelles vous pouvez prétendre pour mener à bien votre projet.

Entrepreneuriat féminin en France : décryptage et focus sur le petit commerce
 
Création d’entreprise par des femmes : une tendance encourageante
 

D’après l’indice entrepreneurial français 2018, le dynamisme entrepreneurial est plus important chez les hommes (37 %) que chez les femmes (23 %).

 

Pourtant, si l’égalité femmes hommes en la matière n’est toujours pas atteinte en 2023, une évolution positive se confirme progressivement. Les chiffres en attestent ! 

 

Chaque année, InfoGreffe publie son baromètre “Les femmes et l’entrepreneuriat en France”. En 2018, les femmes représentaient moins de 30 % des entrepreneurs. En 2021, la part de femmes entrepreneures est passée à 32,3 % pour atteindre 33,5 % en 2023. Soit plus d’1 pt d’augmentation en un an.

 

Même s’il s’agit d’une légère progression (observée aussi bien en Auvergne-Rhône-Alpes qu’à l’échelle nationale), elle est constante au fil des années. Un dynamisme relatif, mais encourageant ! 


Bon à savoir : 

 

Le nombre d’entreprises dirigées par des femmes est également en augmentation : 21,6 % des entreprises créées en 2022 contre 19,9 % en 2021. 

 

Pour accélérer la tendance, le Haut Conseil à l’Égalité hommes-femmes (HCE) souhaiterait que soit étendue la loi Copé-Zimmerman pour imposer un quota de 40 % de femmes dans les comités de direction et exécutifs d’ici 2027.


Les femmes chefs d’entreprise dans le petit commerce
 

Si plus de femmes se lancent dans l’entrepreneuriat, certains constats perdurent notamment dans le choix des activités exercées et dans le type de statut adopté.

 

En effet, les créatrices et dirigeantes présentent un niveau d’études supérieur aux créateurs et repreneurs d’entreprise. Plus diplômées, les femmes ont donc toutes les compétences requises pour mener à bien leur projet. D’autant que leurs chances de succès sont égales à celles des hommes. En France et en Europe, la proportion d’entreprises créées par des femmes toujours en activité après 3 ans d’exercice est identique à l’entrepreneuriat masculin. 

 

Mais les entrepreneures choisissent majoritairement de créer une petite structure comme :

  • Une TPE avec moins de 10 salariés ainsi qu’un bilan et un chiffre d’affaires annuel inférieurs à 2 millions d’euros. 
  • Une micro-entreprise bénéficiant d’un régime social et fiscal simplifié (statut de micro-entrepreneur, anciennement auto-entrepreneur).

 

De plus, une femme chef d’entreprise s’investit généralement dans certains secteurs d’activité, à savoir les services aux particuliers, le conseil, l’industrie de la fabrication textile et de l’habillement…

 

L’activité commerciale fait également partie des domaines prisés par les businesswomen enclines à ouvrir un petit commerce (librairie, boulangerie, boutique de fleuriste, restaurant, tabac-presse…) à Paris, mais aussi dans d’autres villes de France (Lyon, Bordeaux, Toulouse, Lille, Marseille…).

 

Un fort pouvoir de décision et de gestion
 

De nombreux petits commerces sont tenus par des couples. Dans ce cas-là, si les femmes n’occupent pas officiellement la place de créatrices ou dirigeantes, dans la réalité, elles jouent un rôle capital pour assurer la pérennité du business. 

 

En effet, les femmes commerçantes exercent un fort pouvoir décisionnaire quant aux différents choix stratégiques à adopter. Mais en plus, elles assument souvent la gestion quotidienne de la boutique ou du restaurant.

 

Elles possèdent donc toute la légitimité pour créer leur propre entreprise !

 

Femme chef d’entreprise : les aides pour créer un petit commerce
 

Si les femmes sont volontaires pour créer leur structure, elles rencontrent plusieurs freins (financier, manque d’accompagnement…) 

 

Heureusement, il existe différentes aides à la création d’entreprise pour une femme.

 

Les aides financières pour les femmes entrepreneures
 
La garantie ÉGALITÉ femmes

Il s’agit de l’unique dispositif national spécialement dédié aux femmes chefs d’entreprise.

 

Anciennement Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes (FGIF), il s’adresse aux femmes (en situation de précarité ou demandeuses d’emploi) porteuses d’un projet de reprise ou de création d’entreprise, quels que soient le secteur d’activité et la forme juridique choisie.

 

Son objectif est de faciliter l’obtention d’un prêt bancaire servant à financer un besoin en fonds de roulement ou des investissements. La garantie couvre jusqu’à 80 % du montant emprunté (dans la limite de 50 000 € de montant garanti). 

 

Elle peut être accordée pour tout montant avec une durée de 7 ans maximum.

 

Pour lancer la procédure, il suffit de contacter le réseau France Active à l’initiative de cette garantie spécifique.

 

Le prêt d’honneur Initiative France

Accordé par le réseau national Initiative France sans intérêts ni demande de garantie personnelle, ce prêt d’honneur permet aux créatrices d’entreprise d’accéder plus facilement à un emprunt bancaire

 

En effet, si elles ne disposent pas d’un apport personnel suffisant afin d’obtenir le prêt bancaire nécessaire pour boucler le financement de leur projet, elles peuvent solliciter Initiative France qu’elles s’engageront à rembourser “sur l’honneur”. Cela leur permet de renforcer leurs fonds propres, un véritable effet de levier pour convaincre la banque !

 

Son montant dépend des besoins de financement et de la nature des projets. Il varie entre 3 000 et 50 000 euros, avec une moyenne nationale de 9 700 euros.

 

Wom’energy

Il s’agit du programme d’accompagnement dédié aux femmes entrepreneures proposé par le Réseau Entreprendre depuis 2017.

 

Il est composé de femmes et d’hommes bénévoles, engagés pour encourager et soutenir l’entrepreneuriat féminin. Leurs actions : partager leur expérience et accompagner les porteuses de projet à toutes les étapes (création de l’entreprise, développement…). 

 

Ce dispositif comprend également l’octroi d’un prêt d’honneur (sans garantie ni intérêts) dont le montant est compris entre 15 000 et 50 000 euros.

 

L’emprunt à un CLEFE  

Il est possible pour les cheffes d’entreprise d’emprunter à des Clubs Locaux d’Épargne pour les Femmes qui Entreprennent (CLEFE). 

 

Pour bénéficier de cet emprunt, elles doivent obligatoirement adhérer à ce club d’épargnants, respecter la charte déontologique et épargner mensuellement (entre 15 et 150 euros). Il s’agit de constituer un fonds d’épargne solidaire.

 

Le gérant de chaque CLEFE est chargé de l’analyse des projets, la définition des conditions d’épargne et la vérification de la gestion des entreprises.

 

Les créatrices d’entreprise doivent rembourser le prêt (capital et intérêts) selon la convention signée. 

 

Les aides locales pour l’entrepreneuriat féminin

En 2012, l’État et la Caisse des dépôts ont conclu un accord-cadre pour favoriser la création ou la reprise d’entreprise par des femmes, tous secteurs d’activité confondus. 

 

Depuis, plusieurs Plans d’Actions Régionaux (PAR) ont été développés pour répondre à cet enjeu sur le territoire national (Hauts-de-Seine, Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine…). Ils s’appuient sur les collectivités territoriales et les associations locales d’aide à la création d’entreprise pour trouver les solutions adaptées à chaque zone géographique.

 

Pour obtenir des informations concernant ces dispositifs, il est possible de se renseigner auprès des chambres de commerce et d’industrie (CCI), des conseils départementaux/régionaux, des chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) ou des mairies.

 

Les réseaux professionnels féminins 
 

Quelle que soit l’idée de création d’entreprise, des aides financières spécifiques sont accordées aux femmes, commerçantes ou non. C’est un bon début ! 

 

Mais elles peuvent aussi compter sur différents acteurs et associations favorisant une mise en réseau essentielle pour entreprendre sereinement :

  • Racines : ce Réseau d’Accompagnement des Créations et des Initiatives par une Nouvelle Épargne de Solidarité propose un accompagnement humain et financier (mise en place de CLEFE) pendant 2 ans.
  • Action’elles. Depuis plus de 20 ans, ce réseau dynamique réunit des entrepreneures engagées pour accompagner les femmes dans leur projet via le partage d’expériences, des conseils et des formations.
  • Force Femmes. Cette association s’adresse aux entrepreneures âgées de plus de 45 ans. Elle offre une sensibilisation et un accompagnement à l’entrepreneuriat féminin sous la forme de conseils et d’ateliers.
  • Femmes Chefs d’Entreprises (FCE France). Comportant plus de 2000 membres et 60 délégations locales, ce réseau représente pour les adhérentes un formidable terreau propice au développement de leur projet de création d’entreprise : échanges privilégiés, développement de partenariats…
  • Femmes des Territoires. Soumise à adhésion, cette plateforme d’échanges permet de solliciter une communauté de femmes entrepreneures sur différentes questions. Il est également possible de participer à des ateliers et rencontres partout en France.

Bon à savoir : 

 

Comme d’autres femmes chefs d’entreprise, vous avez ouvert votre petit commerce ? Bravo ! Que vous soyez libraire, boulangère, restauratrice ou buraliste, vous pouvez compter sur Orisha Retail Shops pour booster votre activité dès son ouverture. Comment ? En vous proposant une solution logicielle de gestion hautement performante

 

Spécialement développée pour les commerçants, elle vous offre toute une palette de fonctionnalités métiers permettant de répondre efficacement à vos problématiques.
De plus, vous bénéficiez de services annexes exclusifs pour augmenter votre productivité et développer la visibilité de votre petite structure.

 

De quoi assurer la pérennité de votre commerce !  


Si l’entrepreneuriat féminin est encore trop timide, il progresse un peu plus chaque année. Et en matière de création d’entreprise, les femmes comme vous n’ont pas à douter de leur légitimité ! Il reste encore des freins à lever. Mais bonne nouvelle : vous pouvez bénéficier de plusieurs aides spécifiques pour aller au bout de votre projet et ouvrir votre petit commerce.

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